
L'action Eramet perd 31% depuis le début de l'année. (© Eramet)
Le spécialiste de la production de métaux voit son excédent brut d'exploitation se réduire. Pour redresser la barre, les dirigeants misent sur un plan en trois parties afin de diminuer leur coût de production de nickel. Faut-il y croire ?
L'exercice 2019 s'annonce difficile pour le producteur de métaux de base et d'alliages.
Son excédent brut d'exploitation a baissé de 29% au premier semestre, à 307 millions d'euros. Pour l'ensemble de l'année, les dirigeants ont prévenu qu'il sera inférieur à celui de 2018. En cause : le ralentissement de la conjoncture qui pèse sur les prix des matières premières.
En Nouvelle-Calédonie, les grèves et le manque de compétitivité de la SLN - filiale du groupe Eramet - ont impacté l'activité d'extraction de nickel (19% du chiffre d'affaires). Cette activité était en perte nette de 57 millions d'euros à mi-exercice, contre un bénéfice de 4 millions un an auparavant.
Politique calédonienneLes dirigeants veulent faire passer le coût de production du nickel de 5,8 dollars la livre en 2018 à 4,5 dollars d'ici 2021. Leur plan de sauvetage comporte trois volets.
Les deux premiers - augmentation du temps de travail dans les mines et autorisation d'exporter davantage de minerai - devraient porter leurs fruits dans les prochains mois.
Le troisième volet est plus compliqué à mettre en oeuvre : la SLN cherche à négocier à la baisse ses tarifs d'électricité auprès du fournisseur d'énergie Enercal, détenu à 54% par la Nouvelle-Calédonie. Or celui-ci traîne les pieds, expliquant qu'une baisse entraînerait mécaniquement une hausse des prix de 7% pour les
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